
Les conséquences de l' IVG sur la santé psychologique de la femme.
Une récente étude publiée en 2017 dans le Journal of American Physicians and Surgeons s’intéresse aux « conséquences personnelles vécues par les femmes suites à un avortement ». Les réponses de 987 femmes à deux questions synthétiques ont été collectées et analysées. Les auteurs constatent que « les réponses (…) ne reflètent pas les théories féministes actuelles » :
Interrogées sur le « changement positif principal » intervenu suite à l’avortement,
- près d’un tiers (243) expriment « n’avoir pu retirer aucun bénéfice personnel ».
- Un second tiers (245) estime pouvoir désormais « apporter une aide concrète aux femmes en situation de détresse avant ou après un avortement ».
- pour 49 autres femmes, elles parlent de leur implication dans des mouvements de défense de la vie. Mais pour « la plupart », « ces implications positives n’ont émergé qu’après des années voir des décennies de détresse psychologique ».
La seconde question portait sur l’ « effet négatif principal de l’avortement » :
- 187 femmes ressentent surtout la « perte d’un enfant »
- 114 sont tombées en dépression sévère
- 110 femmes ont principalement éprouvé une grande culpabilité,
- 98 éprouvent de la haine ou de la colère vis-à-vis d’elles-mêmes,
- 86 éprouvent de la honte et 73 surtout du regret
- 71 femmes ont succombé à une addiction à la drogue ou l’alcool
- 61 ont adopté des comportements autodestructeurs
- 60 femmes ont souffert d’un manque d’estime de soi,
- 56 d’anxiété
- et 49 de « pensées suicidaires ».
Ces femmes décrivent leur avortement comme « un moment pivot, un basculement dans leur estime d’elle-même, leur personnalité et leurs relations ». Si la majorité dit avoir assumé son choix, 73,8% d’entre elles ont toutefois mentionné avoir subis des « pressions extérieures » et 66% ont ajouté « savoir qu’elles commettaient une erreur ».
Pour les auteurs de l’étude, la question de « l’influence des services d’avortements facilement accessibles » devrait être réexaminée pour tenir plus compte du bien-être émotionnel des femmes.
Ils concluent :
« En tant que société qui donne priorité à la liberté et au choix, nous avons l’obligation éthique d’offrir les structures sociales nécessaires pour rendre le choix à la maternité aussi facile que le recours à l’avortement ».